Sweet Escape

Mais peut-on vraiment vivre sans Paris ??


Hier, afin de quand même nous faire une idée un peu plus précise de ce que pourrait être une vie sans Paris, nous sommes allés à Lyon. On s’est retrouvés avec Girly à la gare du même nom, le ventre vide et les yeux fatigués, et on s’est installés en voiture 15, au beau milieu de plein de gens...

L'Atelier Rosemood a failli s'installer à Lyon

Hier, afin de quand même nous faire une idée un peu plus précise de ce que pourrait être une vie sans Paris, nous sommes allés à Lyon. On s’est retrouvés avec Girly à la gare du même nom, le ventre vide et les yeux fatigués, et on s’est installés en voiture 15, au beau milieu de plein de gens qui devaient travailler avec plein de gens dont ils disaient plein de mal. Je fais le fier mais ça nous a quand même bien occupés, vu que les appli Lyon qui devaient nous permettre de préparer la journée, et que Girly avait téléchargées la veille, ne marchaient pas. Elle avait quand même réussi à les payer, bel effort, mais apparemment pas suffisant. Le prochain trimestre devra être plus concluant pour espérer passer en classe supérieure.

A l’arrivée, business as usual : grisaille, gare grouillante, hommes pressés et métro à quai. Paris quoi. Rassurant.

On a filé à la Croix Rousse, c’est beau une ville d’en haut, on a joué à l’euromillions, et on est passés direct au stand numéro 1. Le topo : une amie de Girly qui a quitté Paris il y a quelques années pour s’installer un peu plus bas que la rupture de pente. Charmante et pimpante, complètement épanouie avec son dernier bébé silencieusement blotti contre son pull cotecloc, dans un appartement plutôt grand, charmant, pimpant, et bien sûr tellement pas cher que ça avait l’air de lui faire super plaisir de le payer tous les mois. Louche.

On a fait ensuite un rapide passage dans une agence immo du quartier, qui m’a quand même conforté dans l’idée qu’il allait falloir que l’on s'augmente un peu (et que l'on vende un poil plus de faire-part de naissance) pour espérer trouver un logement suffisamment vaste pour assouvir la vitalité de mes deux trois enfants, puis direction le stand numéro 2. Le topo : déjeuner avec une autre amie de Girly, qui a quitté Paris il y a quelques années pour s’installer un peu plus haut que la rupture de pente. Charmante et pimpante, et bien sûr complètement épanouie avec son job passionnant et trois-enfants-compatible, avec ses activités culturelles, ses week-ends sportifs et ses amitiés nouées autour de 16h30. Méfiance.

Après un canard délicieux, j'avoue, et des profiteroles comme toujours décevantes, on a terminé notre triathlon avec un petit parcours en velov' sur les quais de Rhône jusqu'au parc de la Tête d'Or. Girly a essayé de me doser mais je me suis pas laissé faire, et on a pu admirer les girafes, les roseraies et les amoureux en n'oubliant pas que cela risquait de devenir notre programme dominical préféré si on se retrouvait entre deux fleuves. Vigilance.

La journée étant alors terminée et bien remplie, on s'est offert un petit retour en première classe (à saisir, dernières places disponibles), juste devant l'homme qui tape le plus fort sur son clavier d'ordi. Ce qui n'a pas empêché Girly de dormir en rêvant aux déménageurs bretons, et votre serviteur de commencer à rédiger ce petit article en écoutant Gwen Stefani.

A peine deux heures plus tard et une touche Enter sans doute massacrée dans mon dos, je tournais un quart d'heure sous une pluie battante avant de trouver une place de libre pour mon vélib'.

Je ne m'attends pas à ce que Paris fasse des efforts : elle sait bien que je lui pardonnerai toujours.