Paris Province

La question se pose : où nous installer ?


Maintenant qu'on a la chance incommensurable de nous approcher de la rentabilité (avec des salaires réduits, mais des salaires quand même), on a l'autre chance incommensurable d'avoir le luxe ultime de pouvoir choisir notre ville d'accueil. Oui, pour notre sièèèêêge social, messieurs et dames.

Nos tous premiers faire-part de naissance

La grande question qui nous taraude tous actuellement, c'est celle de la ville où nous installer, pour quelques années ou pour de bon... Maintenant qu'on a la chance incommensurable de nous approcher de la rentabilité (avec des salaires réduits, mais des salaires quand même), on a l'autre chance incommensurable d'avoir le luxe ultime de pouvoir choisir notre ville d'accueil. Oui, pour notre sièèèêêge social, messieurs et dames.

Avec mes associés, (dans la rosemood team, si je veux faire un peu cool), on n'est pas tous d'accord. Hélène ne rêve que de province lyonnaise pour emmener ses deux charmants enfants prendre un air un peu plus pur que celui de la Gare de l'Est. Antoine ne rêve que de province nantaise pour emmener ses deux charmants enfants prendre une mer un peu plus pure que celle de la Seine. Et moi je ne rêve que de Paris, j'y vis tellement bien depuis tellement longtemps que je ne vois pas pourquoi j'en partirais, même avec deux charmants enfants. L'autre jour j'ai fini par lâcher que j'étais prêt à aller à Barcelone, allez. Mais tout le monde sait ici que ce n'est qu'une fausse concession, on ne risque pas d'y aller de sitôt quand on regarde les choses de près. Bien vu.

Guillaume, lui, Lyon ou Nantes, ça lui va. Tant qu'il s'en va de Paris, il est prêt à oublier Lille. Mauvais pour moi ça. Heureusement, il y a Sophie. A mon avis celle-là elle est pas partie de Paris. Bref...

Alors on hésite, on s'en parle. Ça anime nos déjeuners : où va-t-on faire nos faire-part de naissance ? A Avignon ? A Lyon ? A Aix-en-Provence (notre dernière trouvaille) ? On verra bien, on verra bien... Mais on en discute tellement, on tourne tellement en rond, que ça risque de finir à Paris, tout ça. Et c'est pas plus mal...

Voyant le truc venir, Hélène a convoqué un dîner jeudi prochain. Chez elle. Entre associés, avec le mari et les femmes. Pour parler que de ça. Sachant que ma femme est aussi à fond pour partir. La vieille pression. Il faut que je tienne.

Si je tiens jeudi, ce sera gagné.

On restera tranquille à Paris.

Yes.