Dans les coulisses

(de la refonte). Comme si vous y étiez !


Heure par heure, minute par minute, revivez notre migration historique du printemps 2016 comme si vous étiez. C'est parti. Eté 2014 : je termine le premier doc sur le projet de refonte de tous nos sites. On en a pour 6 mois. 9 grand max, car on est quand même hyper forts...

Les nouveaux sites de l'Atelier Rosemood - Pour des faire-part encore plus beaux

Eté 2014 : je termine le premier doc sur le projet de refonte de tous nos sites. On en a pour 6 mois. 9 grand max, car on est quand même hyper forts, et on va pas y passer des années non plus.

Septembre 2015 : on repousse un peu le projet. C'est l'affaire de quelques semaines, mais on préfère peaufiner un peu histoire de pas lancer un truc trop instable.

Avril 2016 : on n'en peut plus. Quoi qu'il arrive on lance, sinon on va crever. Avec Guillaume, Guillaume et Florent, on fixe la date au 29 avril. C'est parfait comme date, c'est la date la plus importante de mon existence. C'est un vendredi, on va fermer le site le soir, à un moment où tous nos clients habituels sont de sortie, et on rouvrira le site dans la nuit. Ca va se passer comme sur des roulettes, car on est quand même hyper forts, et ce sera une divine surprise pour tous nos clients du samedi matin.

Jeudi 28 avril : je termine de former les équipes de Rosemood au nouveau site, au nouveau back-office. La formation se passe hyper bien : y'a pas grand chose qui marche. Mais bon, c'est que des trucs hyper faciles à régler. On ne décale pas. De toutes façons on n'en peut plus, alors on lance.

Vendredi 29 avril : j'ai vraiment hyper bien dormi cette semaine tellement je suis serein. J'arrive au bureau vers 9h. Je suis déjà déchiré.

10h00 : je relis le mail de Pierre, notre responsable infogérance (NDLR : les serveurs quoi). Il nous déconseille fortement de faire notre bascule ce vendredi soir : il n'est pas dispo, et puis lancer un nouveau site un week-end, c'est délicat. En cas de problème, toussa. C'est comme faire un AVC un soir de Nouvel An : c'est pas le timing idéal. Mais bon. On est chauds, et puis sinon après ça repousse aux calendes grecques. L'amour du risque.

14h : on résout les derniers bugs, vraiment les tous derniers, on les a cherchés loin ceux-là, vu qu'il n'en reste presque plus, et on relit la check-list pour ce soir. Fermeture du site à 19h, début de la migration des données, paramétrage des noms de domaine, activations en tous genres.... On devrait avoir terminé vers minuit, on aura même le temps de se prendre un verre en sortant. On est tous au taquet, même Florent qui est resté à Toulon et qui va veiller avec nous. Trop sympa.

19h00 : on ferme nos sites. On récupère les données et on commence à les migrer vers nos nouveaux sites. On est pile à l'heure. On est trop forts.

20h00 : les migrations se passent hyper  bien, tout s'enchaîne, c'est fluide comme jamais. On hésite entre sushis et burgers. Va pour les burgers, en plus c'est des amis. Et puis Guillaume n'aime pas trop le poisson et c'est pas trop le soir où j'ai envie de le contrarier.

20h30 : les burgers arrivent, succulents. Tout se passe toujours aussi bien, on va se faire un petit baby, on a tout le temps

23h : tout roule toujours aussi bien, même si parfois, le transfert de données prend un peu plus de temps que prévu.

00h00 : tiens c'est marrant sur le nouveau site il nous manque des choses. On n'a pas tout rapatrié de l'ancien site. Bon on va regarder tout ça

00h45 : bizarre cette histoire. On creuse. On va trouver. Evidemment

01h15 : ah mais oui on a trouvé. Guillaume développe un script rapidos, et on le lance pour récupérer nos dernières données.

02h00 : histoire de bien checker que tout va bien, Guillaume (mais je dirai jamais lequel car je suis hyper solidaire de mes équipes) lance une petite requête sur le nouveau serveur.

02h01 : le script de récupération de nos dernières données s'arrête d'un coup. Net. Sans bavure. Le serveur est planté

02h02 : je relis le mail de Pierre.

02h15 : on essaie de comprendre ce qui se passe. On comprend pas. Mais on va vite comprendre, vu qu'on est hyper frais là. Florent lui est toujours debout à Toulon, enfin il nous envoie des messages de temps en temps. Solidarité.

03h00 : on n'a toujours pas compris. On se met à trois derrière un écran noir à regarder du code informatique en fluo qui monte et qui descend, pour essayer de comprendre. Je prends un air inspiré en écoutant Guillaume et Guillaume, mais je pense que je ne trompe personne. Je suis largué.

03h15 : je suis cuit, mais j'ose pas trop l'avouer. Quand Guillaume et Guillaume ne me regardent pas, je glande discrétos sur mon iPhone.

03h20 : je sens que Guillaume et Guillaume sont bientôt cuits eux aussi. Cool. On va pouvoir se barrer.

03h30 : bon est on morts et on n'y arrive pas. Demain est un autre jour, et puis demain Pierre sera dispo aussi. Il pourra nous donner un coup de main, et ensuite en une heure ce sera réglé. On sera ouverts à 9h comme prévu, c'est parfait. C'est juste qu'on se couche un peu plus tard qu'on ne le pensait, mais voilà, on va pas en faire un drame. Tout va bien

03h35 : il pleut comme jamais. Nantes. Guillaume est trop sympa, il nous propose de nous déposer en voiture. Je fais mine de refuser pendant deux secondes, mais j'accepte direct. J'en peux plus.

03h45 : Guillaume me dépose à un quart d'heure à pied de chez moi, à côté d'un rond point sinistre, sous une pluie battante. J'hallucine. S'il avait pu me déposer un peu plus loin sur une aire d'autoroute chui sûr qu'il l'aurait fait.

04h00 : j'arrive à la maison. J'envoie un email aux équipes pour dire que tout est sous contrôle, pas d'inquiétude. Ils peuvent avoir confiance. Je mets mes chaussures à sécher, c'est plus facile à lire qu'à dire, et je roupille.

07h00 : je jette un coup d'oeil sur mes mails. Cool, personne n'a moufté. Je me rendors un peu

07h55 : debout. Plein de mails entre Guillaume et Pierre, ça remarche, c'est top, et Guillaume est déjà au bureau. Je suis complètement euphorique et je dis aux enfants que je suis de retour vers 14h. 15h grand max. Avec un pur nouveau site en ligne. Mes enfants sont trop fiers, et ils ont bien raison.

08h15 : un pote me demande à quelle heure je me suis couché. Pas plus tard que pour une bonne soirée me dit-il. C'est pas faux. Et puis après tout, on est restés entre mecs à parler boulot et informatique : pareil qu'à une soirée.

8h30 : j'arrive au bureau le coeur plein d'espoir et les sacs pleins de croissants. On va se prendre un café, l'autre Guillaume arrive. C'est sous contrôle, c'est reparti comme en 40.

8h45 : c'est cool d'être arrivés tôt comme ça on va pouvoir bien bosser et ouvrir rapidement les sites.

9h00 : on a terminé les migrations, yes. On commence les tests, passque c'est quand même plus prudent de faire des tests avant de rouvrir les sites.

9h01 : on a un léger problème

09h02 : on a un gros problème. Une partie de notre migration a foiré, et les faire-part de pas mal de nos clients bugguent.

09h03 : Hélène débarque avec son sourire habituel, son fils de deux ans et une tarte aux fraises. C'est sympa. Et puis c'est cool on va bien pouvoir se concentrer pour résoudre le problème.

09h30 : on ne comprend toujours pas comment on en est arrivés là. Après c'est pas évident de réfléchir avec un enfant de deux ans qui te met de la crème pâtissière sur le clavier de ton ordi.

09h45 : Hélène s'en va. Mais sans son fils

09h46 : je rattrape Hélène pour lui redonner son fils.

09h47 : cool on va pouvoir se mettre à bosser. Parce que bon ça va, et puis faut un peu se grouiller. Sinon Google va se rendre compte du bazar et on va se faire déclasser

09h56 : Julie débarque avec son copain et plein de croissants. C'est vraiment sympa. Et puis on va pouvoir continuer à bien se concentrer.

10h15 : Coralie passe à son tour, c'est ça l'esprit Rosemood, l'entraide toussa. Avec des croissants aussi je crois, mais je suis plus très sûr. C'est top. Notre site de faire-part est planté, mais avec tout ce qu'on a récupéré, là on va bientôt pouvoir ouvrir une boulangerie. Reconversion.

12h00 : on n'a toujours pas trouvé comment réparer ce qui cloche. Et c'est pas faute d'essayer. Notre site est toujours inaccessible. Tout va bien. Je réponds plus aux sms de mes amis qui me demandent où j'en suis. Je vais surfer un peu sur le site de l'Apec tiens.

12h30 : Antoine et Marine sont là. Comme prévu, pour faire plein de tests poussés sur un site bien en ligne et qui fonctionne. Bon. Moi ça me fait des amis à qui parler pendant que les deux Guillaume recherchent la petite bête dans des algorithmes bien pointus auxquels je comprends pas grand chose. Et puis, surtout, Antoine apporte le McDo. Ca c'est cool. Enfin une bonne nouvelle.

13h05 : on a besoin d'activer un site pour faire un test rapide. On ouvre l'Allemagne juste quelques instants, pour checker un truc

13h06 : non mais je vais rien comprendre c'est de l'Allemand là

13h07 : oui mais bon vu où on en est pour la traduction, c'est bon là c'est comme si on était sur le site français.

14h12 : on va se prendre un huitième café. Guillaume essaie de se limiter car il a déjà pris un Guronsan. J'évoque subtilement l'éventualité d'un retour en arrière : on remet l'ancien site, on corrige le problème tranquillement, à tête reposée, et on se refait ça le week-end de l'Ascension. De toutes façons les mecs moi j'y crois plus qu'à moitié.

14h13 : ça n'a pas l'air de leur plaire à Guillaume et Guillaume

14h14 : Guillaume et Guillaume sont motivés comme jamais, et codent un truc qui cette fois devrait marcher.

14h15 : ça tombe bien car on vient de passer deuxième sur Google

14h28 : on est quatrième sur Google. Putain j'hallucine. La punition

14h29 : on teste le script de la dernière chance. Si ça marche pas, on ouvre l'ancien site direct.

14h30 : ça marche

14h31 : ça MARCHE. Les mecs heureusement que j'étais là pour vous motiver et tirer le meilleur de vous mêmes. Chui un vrai leader moi.

14h45 : on teste deux trois trucs. ça a l'air de marcher. Mais on est loin d'avoir tout testé. C'est pas grave on ouvre, on lance, on verra bien, c'est parti.

Yes.